Tout à un début

Chapitre 1

"Pauvre Temps,

Je vais vous conter l’histoire triste,
D’une fille aux rêves irréalistes.
Qui un jour eu la chance d’échapper,
Au monde qu’elle détestait.

Car d’une famille noble elle était née,
Montrer l’exemple toujours elle devait.
Aux hommes elle souriait,
Aux femmes elle parlait.

Cette jeune fille voulait partir,
S’échapper de ses contraintes,
Elle voulait pour toujours fuir,
Filles aux mille et une plaintes.

Un jour, son vœu fut exhaussé,
Ce fut pendant l’heure du thé,
Que se présenta un homme singulier,
Qui disait pouvoir l’aider.

Elle le suivit, sans douter une seconde.
Et en traversant un miroir,
Doucement s’effaça sa mémoire,
Alors qu’elle arriva dans un nouveau monde.

Ce pays était très accueillant,
Le Lapin Blanc l’avait même adopté.
En tant que sœur d’un horloger,
Elle fut baptisée du nom de Temps.

Toute la journée elle était occupée,
Le matin dans la capitale elle déambulait,
Espérant jouer avec la Reine au croquet,
Tout en évitant d’avoir la tête coupée.


Puis ses pieds l'emmenaient
Le long d’une rivière sans fin,
Vers la forêt du Mauvais côté,
En compagnie d’un Félin.

Avant d’aller manger dans un restaurant,
Puis de se balader sous des immenses champignons,
L’après-midi, elle allait prendre le thé,
Avant de rentrer le soir chez l’Horloger.

C’est le début d’une histoire triste,
Ou une fille aux rêves irréalistes,
Fut emporté dans un monde bizarre,
Qui se transformera bientôt en cauchemar.

Chapitre 2

"Comment le Temps a t-il était tué,

Dans le recoin d’un monde singulier,
Une jeune fille du nom de Temps s’ennuyait.
Plus rien désormais ne l’intéressait,
Elle ne voulait plus jouer.

Elle était fatiguée de boire du thé,
Énervée de perdre au croquet.
Se plaignant à longueur de journée,
Elle se sentait comme une poupée.

Temps n’arrivait plus à rire,
Personne ne savait quoi faire,
Pour la voir de nouveau sourire,
Pour lui arrêter son calvaire.

Pauvre Temps, devenu immobile,
Pleurait des larmes de crocodile.
Un jour chez le Chapelier,
Elle formula un souhait.

Ce que le Temps espérait,
Le Chapelier l’a exhaussé.
Doucement il lui a soufflé,
Avec un sourire mauvais :

« Tout ce que tu veux désormais,
C’est perdre toute lucidité.
C’est très simple,
Suis mon exemple. »

Il est temps de s’arrêter,
De jouer, de rire, de s’amuser.
Car désormais dans l’obscurité,
Sur le plateau d’échiquier,

Ce trouve le corps de Temps,
Elle ne pourra plus cligner des paupières,
Car tous ses rêves amers,
Sont morts avec elle maintenant.

Le Chapelier a été jugé,
Pour le crime de la sœur de l’Horloger.
Son ami le Lièvre de Mars, l’a sauvé,
De la guillotine que la Reine proposait.


Qu’importe, comment vous mourez,
Toujours vous vous réveillerez.
Ce cauchemar ne sera jamais fini,
Tant qu’il n’y aura pas de nouvelle Alice.

C’est la fin de l’histoire triste,
D’une fille aux rêves idéalistes.
Qui en voulant échapper à son destin,
Ne trouva qu’une terrible fin.